top of page

Accueil > Perspectives pour la saison 2023/2024

PERSPECTIVES POUR LA SAISON 2023 -2024

​

AVANT-PROPOS

Nous avons participé cet été au stage organisé à Rio Major, au Portugal, du 22 au 27 juillet. Comme d'habitude, ce rendez-vous est l'occasion pour Sensei Kenji TOKITSU de nous faire part de ses dernières réflexions sur la pratique, et de nous orienter pour l'année à venir. La réflexion reste centrée sur la méthode du tai chi chuan : qu'apprend-on réellement et comment ? La pratique est, elle, toujours basée sur l'enchaînement du tai chi, diverses formes de sui chou, et des exercices pour envoyer ou recevoir la force.

​

RAPPEL : Le tai chi chuan, la boxe "du Faîte suprême"

Il est clair que la pratique du tai chi chuan, ou du moins ce que l'on en perçoit au premier abord, est très éloignée de la pratique d'une boxe, pourtant elle en porte le nom. Il est clair aussi qu'il faut d'abord pratiquer et bénéficier des aspects détente, douceur, souplesse, lenteur qui sont primordiaux et indispensables, avant d'envisager d'aller plus loin. Il doit aussi être précisé que ce ne sont pas les aspects affrontement et percussion de la boxe qui nous intéressent dans cette recherche, mais la perspective d'atteindre la profondeur du tai chi chuan au delà de ses aspects extérieurs.

​

DANS LA PRATIQUE

Historiquement, notre pratique de karateka a évolué à partir de l'apprentissage de l'immobilité, d'où la découverte de sensations corporelles nouvelles, puis de là, la détente et la lenteur. Mais après quelque temps de pratique et sachant qu'elles sont censées former à la pratique d'une boxe, la question de la ou des qualités de cette détente et de cette lenteur apparait inévitablement : est-ce la même détente que celle procurée par un bain chaud ? la lenteur est-elle simplement un mouvement ralenti ? L'étape suivante est très pratiquement comment faire ? Pour cela, il faut pouvoir savoir ce qu'elles apportent, mais aussi la qualité de ce que nous produisons et donc, si la sensibilisation est primordiale, une concrétisation pratique et objective est également indispensable. C'est en ce sens que nous allons envisager l'exercice de sui shou (poussée des mains), en allant au delà de l'aspect musculaire voire technique.

​

La détente ne peut s'apprécier que par rapport à l'état complémentaire de contraction. Il faut donc parvenir à une conception du corps suivant le principe du tai chi, c'est à dire un ensemble de parties complémentaires, l'extenseur et le fléchisseur en termes musculaires par exemple, mais ce n'est qu'un point de départ et qu'un aspect. A partir de la sensation simultanée de détente et de contraction, il faudrait parvenir à les faire changer par un mouvement, puis créer un mouvement par la volonté de moduler la détente et la contraction.

Puis il y a l'autre caractéristique du tai chi chuan, qui est la participation de tout le corps à chaque mouvement ; donc toutes ces parties complémentaires doivent être assemblées pour former "un seul muscle", selon l'expression traditionnelle, et c'est là qu'intervient la lenteur. Dans un premier temps, le lenteur est simplement le temps nécessaire pour ressentir et activer chaque partie du corps depuis les appuis au sol, jusqu'à la partie du corps où se concrétise l'action (des pieds aux mains dans le cas général). L'on voit là que cette lenteur est fonction de la qualité de vos sensations et de votre aptitude à activer, et doit donc évoluer au cours da la pratique.

Nous chercherons donc cette année à construire tout cela dans l'exercice de poussée des mains.

En terme de pratique, durant l'enchaînement du tai chi chuan, avoir quelque chose dans les mains est le premier point que nous étudierons pour percevoir comment construire la détente.

De la même façon, dans le Qi gong, nous chercherons à veiller à l'attachement de l'esprit, le yi du yi chuan, pour constater la nécessité de la lenteur.

Bien-sûr, la détente et la lenteur sont constitutives du tai chi comme du qi gong, il s'agit par cette pratique partielle et orientée de pouvoir examiner et améliorer leur qualité, leur profondeur et leur réalité.

​

EN CONCLUSION

Le questionnement de la qualité de notre pratique en terme de santé, bien-être et efficacité a toujours été le moteur et l'intérêt de l'enseignement de Sensei Kenji Tokitsu, cette année ne fait pas exception. Mais si, certes l'objectif reste un exercice de sui shou différent bénéficiant de la lenteur et de la détente, nous repartirons de plus loin, voire du début...

​

RAPPEL

Seule la pratique peut éclairer le sens de ce texte

Bruno Rauber, le 07/09/2023

​

​

Retour à la page d'accueil

bottom of page